compil 2003
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1 - juste une amertume
2 - dormir
3 - all the day
4 - les mots
5 - dent de lion
6 - chasseur d'images
7 - shangaï palace
8 - matin bleu
9 - coule veine
10 - anima
11 - la bouche de gregory peck
12 - bisbilles
13 - briquet tempête
JUSTE UNE AMERTUME :

Complices à la ville comme à la scène, nous nous retrouvons,chez Emmanuel Vergeade (guitare) avec Patrick Léger (claviers) presqu’en dessous du cerisier… nous aimons la rondeur, le rouge, le soleil, les déjeuners sur l’herbe…et la musique...

On peaufine, on cisèle, ils bousculent, je veux ou je veux pas, ils précisent. On enregistre.

Jacques Bedos surveille. Marc Périer à la basse nous rejoint, je l’avais déjà croisé à Utrecht, beau souvenir. Christophe Deschamps (batterie) complice à Bobino et sur l’Atlantique, Sydney Thiam (percussions) toujours sous le charme, Daniel Mille (accordéon) tout nouveau et Paula Moore (chant), parfum d’outre Atlantique et amie de longue date, complètent l’équipe.

Alain Cluzeau, charmeur et têtu, ingénieur du son, nous fait de l’effet.

A 7 heures du soir, sur la plage belle et déserte des îles de la Madeleine, Jean-Claude Lussier fait les photos ... nous frôlons le paradis !

Il était une fois au studio Acousti…

Y avait de l’ennui
des bulles et du bruit
des citrons verts des gens gris

on s’est trouvé là
uste toi et moi
du courant chaud dans le froid

on se disait tout
sans trop savoir où
où on allait et jusqu’où

all the day all the night
love you baby

on revenait de
revenait de loin
on était perdu corps et biens

le temps avait fait
des barrières des traits
à l’explosif tout sautait

all the day all the night
I love you baby

on s’est emballé
on s’est éclipsé
la nuit dehors attendait

taxi traversée
adresses griffonnées
pour plus se perdre jamais

all the day all the night
I love you baby

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Juste une amertume
un arrière goût
quelque chose qui m’embrume
me met à genoux

juste une overdose
un mal au coeur
qui ne me repose
jamais l’humeur

ah les sentiments trop forts
ça fait des dégâts
ça me met l’âme et le corps
au bord du coma

juste un éboulis
un banc d’brouillard
une rivière en crue
une pluie de lézards

juste une immersion
dans l’pathétique
un rêve de magnum
de 22 long rifle

ah les sentiments trop forts
ça fait des dégâts
ça me met l’âme et le corps
au bord du coma

juste une turbulence
un tremblement de coeur
une déglingue ambiance
un trop d’liqueur

juste une ombre au tableau
une crise de doute
du noir dans l’mélo
un point c’est tout

ah les sentiments trop forts
ça fait des dégâts
ça me met l’âme et le corps
au bord du coma.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Tu es perdue
la pensée fonctionne plus
le corps
plus personne répond plus
dormir

la peur
de sombrer t’tombe dessus
le coeur
trop compliqué n’assure plus
dormir

mais dormir
faudrait mettre à la rue
les fantômes
pour entendre l’angélus... cool

tu es seule
la machine démarre plus
seule
comme pas avant comme plus
dormir

tu tombes
l’abîme n’a pas d’issue
tu sombres
coeur au noir c’est foutu
dormir

mais dormir
faudrait mettre à la rue
les fantômes
pour entendre l’angélus... cool

tu exploses
en excès en abus
ta dose
de survie rien de plus

tu souhaites
 es jours de lumières crues
 es crêtes
 e vertiges absolus

mais dormir
faudrait mettre à la rue
les fantômes
pour entendre l’angélus... cool

Paroles et musique Isabelle Mayereau/Nicole Deschaumes
Musique Isabelle Mayereau

Je m’demande où ça va
tous les mots qu’on dit pas qu’on ravale
vers quel profond dédale
vers quelle mare aux canards
en eaux troubles en eaux sales
vers quel fleuve

je m’demande où ils vont
tous ces moments de haine poisseux
qu’on retient qui enchaînent
brutalisent atrophient
coupent en deux

je m’demande où ils partent
tous ces mots d’amour tapis
tous ces mots en souffrance
difficile d’ajuster aussi

les mots lâchés perdus
valent bien mieux que tous ces gouffres amers
les mots lancés jetés
boxés retirés du dictionnaire

mais un jour il faudra
que tes silences cessent
que tu trouves les mots aiguisés déguisés
tout en pointe en finesse

mais pour toi qui es rebelle
j’arriverai un jour à les défaire
à les choisir élire contourner retourner
bousculer à l’envers

je m’demande où ça va
tous les mots qu’on dit pas qu’on ravale.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Perdus la raison
la forme et le fond
tout le cœur et l’âme
déchirés profond
comme par une lame
une dent de lion

perdue la raison
trop de contusions
de fractures en forme
de vents furibonds

perdu l’équilibre
déstabilisé
le cœur quand ça vibre
faut pas y toucher

perdue la mémoire
la douleur ça fait
des blancs sur le noir
noir de la pensée

perdue la boussole
troublé l’alphabet
les pieds loin du sol
la tête égarée

perdus la raison
la forme et le fond
tout le cœur et l’âme
déchirés profond
comme par une forme
une dent de lion

perdus la raison
la forme et le fond

comme par une lame
une dent de lion

perdue la raison…

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Je cours après le temps l’amour les heures
en chercheur d’or je me sens passager
tous mes diamants je les ai dans le cœur
bien cachés

j’avance au creux des villes en solitaire
je fais ma route rien ne peut m’arrêter
tous mes regards chasseurs sont bien trop clairs
pour plier

coureur de fond j’ai traversé l’désert
j’ai cherché
l’absolu la vérité
me suis heurtée à trop de vents contraires
pas tombée

j’ai repris tout le chemin à l’envers
de Milan à Paris sana m’arrêter
déblayé un peu toutes les poussières
les regrets

depuis je bouge j’ai traversé des mers
caramba mi amor j’ai retrouvé
le goût de demain le goût d’ailleurs
et d’après

je cours après le temps l’amour les heures
en chercheur d’or je me sens passager
tous mes diamants je les ai dans le cœur
bien cachés

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Elle jouait au majong
au Shangaï palace
elle changeait de nom
pas laisser de trace
elle buvait du thé
et des cocktails maudits
se photographiait seule
nappée dans la magie

Hong-Kong Shangaï Macao Baie d’Along
Lisbonne Coimbra Venise

elle explorait les villes
les chemins indiscrets
dévoilés au pencil
sur du papier glacé
elle aimait aussi
s’étirer au soleil
sans le peignoir rayé
marqué du nom de l’hôtel

Berlin Amsterdam Saint-Pétersbourg
Vienne wagon 17 cabine 12

elle posait ses empreintes
sur les beaux cuirs usés
des boudoirs demi-teintes
le goût des voix feutrées
quand loin lui faisait trop
elle aimait revenir
dans les jardins secrets
cachés dans son cachemire

Dublin Oslo Stockolm Moscou
Barcelone Madrid Munich Rome

les soirs de chair de poule
elle glaçait l’Frascati
elle voyait Istanbul
un peu de Sainte-Sophie
elle reprenait la route
en voiture et chauffeur
l’amour il n’y a pas de doute
ça lui faisait trop peur

Pera Palas Hôtel Metropol Taj-Mahal
Savoy Ritz Danieli Plaza l’Oriental
Rambagh palace le Continental.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

De quiproquos en sous-entendus
de faux plats en vrais
de malaises en vaudevilles
de vagues blondes qui vrillent
dn s’retrouve au bord du jour à s’parler

oh, hé !

on devine dans l’parcours
des traces sombres des griffes
des fantômes qui tournent autour
des albatros des esquifs

oh, hé !

les mots fusent complices`
se frottent se frôlent et glissent
les excès les K.O.
les chocs en trop balayés

oh, hé !

on caresse l’idée à peine
de recommencer la scène
d’arriver au bout d’la nuit
brûlants où tu es où j’suis

oh, hé !

facile on dit d’oser les mains
on s’égare déjà on va loin
on palpite, s’désarticule
tempête fureur matin bleu

oh, hé !

Paroles et musique Isabelle Mayereau/Nicole Deschaumes
Musique Isabelle Mayereau

On s’raconte l’histoire
le passé
on a du mal à croire
on dirait
au futur

on s’parle dans les yeux
c’est plus facile
les mots sont dangereux
faut du style
dangereux

on partage un verre
de blanc le soir
on refait la terre
dans l’même miroir
la terre, voir

les mots qui nous viennent
sont à n’ pas dire
ils coulent dans nos veines
comme des vampires
coule, veine

on construit des ponts
des archipels
avec des violons
et des ailes
volées

on partage le temps
pour quelques heures
quelques élans
de bonheur
pas dévoilés

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Tu danses comme les lucioles
jusqu’à la première heure du jour
et tu attends qu’le sol-
eil se lève sur les tours
pour t’endormir

tu dis des mots crus à peine
qui roulent bien dans ta bouche
des mots qui me gênent
des choses qui me touchent
pour le plaisir

tu dis qu’le temps est court
et qu’il faut pas le laisser
faire des ronds des demi-tours
mais toujours le provoquer
pour tenir

tu dis qu’il faut se taire
et ne jamais dévoiler
les orages les éclairs
qui nous ont fragilisés
retenir

tu avances à pas de loup
rien ne peut te stopper
le passé tu t’en fous
il n’est là que pour freiner
nous ralentir

tu marches sur des coussins d’air
et tu as l’air léger
il y a comme un mystère
que j’arrive pas à percer
à éclaircir

tu danses comme les lucioles
jusqu’à la première heure du jour
et tu attends qu’le sol-
eil se lève sur les tours
pour t’endormir.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

J’aimais la bouche de Gregory Peck
Ava Gardner et ses Craven A
quand sur mon vélo Solex j’allais
au cinéma à l’Apollo Rex

J’aimais les yeux de Ricky Nelson
d’un bleu comme jamais depuis personne
Montgomery Clift ah les nuits sans somm’
sans somm’ j’en dirai le minimum

désir…

j’aimais quand Luis Miguel Dominguin
glissait dans l’arène fallait la clim’
les femmes au rouge à lèvres carmin
brûlaient de fièvre au bord de l’abîme

désir…

j’aimais tes yeux dans mes yeux faire comme
Ava bleu glacier sur brun vieux rhum
ta bouche sur ma peau m’attire comme
celle de... j’en dirai le minimum

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Y avait des colères partout
des barreaux noirs et du sang
des cris des voix des foulards
du flou des flics tout du flan

du lugubre à la Une
des victoires par défaut
des rancoeurs des rancunes
des complaintes des complots

y avait d’étranges séries noires
des duels des couteaux
des sagas des polars
des tensions froid dans l’dos

des grains d’sable des nuits blanches
des faux et usages de faux
des boomerangs des coups durs
des soupçons des escrocs

y avait des luttes des coups d’lattes
et surtout pas d’boulot
des réveils où tout craque
des chagrins des sanglots

des pots d’vin des bras d’fer
des bourbiers des étaux
des bisbilles qui bousillent
des ornières des ghettos

des noceurs des casseurs
des passeurs de kilos
d’cocaïne en stand by
dans les cales des cargos

y avait des rixes et des rafles
des mains propres et pas d’gant
de faux loups en cavale
des balles perdues tout l’temps

de l’amour du poison
mauvais sang pas d’cadeau
des carnages des massacres
des attaques rien d’nouveau

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Je me souviens du premier effet stéréo timide
de la première photo en polaroïd
toi et moi dans l’salon
60 secondes et c’était bon

je me souviens des week-end au bord de la mer
des bateaux découpés dans l’écorce des pins centenaires
pour les faire naviguer
le soir dans l’bain à grande marée

je me souviens de ma toute première bicyclette
des pneus sur les marrons les poissons rouges les chats qui guettent
les hirondelles le soir
le presque noir toi à côté

je me souviens de l’odeur du briquet tempête
du sel qui pique les yeux les joues du vent qui fouette
la radio dans l’salon
la guerre au loin attention

je me souviens des belles après-midi d’automne
des champignons les voix au loin loin qui résonnent
de l’odeur des marrons
du chocolat mum c’était bon

je me souviens des dunes longues et des œillets sauvages
des vagues lourdes à transformer et déformer les plages
je me souviens de vous je me souviens de nous
de presque tout.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Site Isabelle Mayereau