la voiture n’était pas une super Cadillac
aux glaces allant venant sur un simple clic-clac
la radio ne jouait pas un vieil air des Platters
l’allume-cigare n’était qu’une allumette
le temps était maussade à la fois gris et froid
les boulevards encombrés et les néons géants
de la rue d’Aboukir attaquaient les passants
comme un fusil à eau sur le nez d’un agent
mais j’aimais nos laits froids au bar américain
moi mon boudin aux pommes toi ton château à point
des papillons géants froids et dégueulasses
terminaient souvent dessous mes godasses
puis les restos chinois allumaient leurs néons
Paris s’assoupissait étrange hanneton
on trimbalait nos vies presqu’en parallèle
il reste dans ma tête cette douce aquarelle.
Paroles et musique isabelle Mayereau