Dans la fourrure on les voit bien
s’acoquiner avec les chiens
elles sont toujours en groupe tiens tiens
pourtant les chiennes ne les aiment point
les puces
elles sont toujours de noir vêtues
mystérieuses et méconnues
des yeux à faire frémir le jour
elles ont particulières amours
les puces
elles aiment beaucoup s’amuser
batifoler peinturlurer
rouge est leur couleur préférée
comme le vin de douze degrés
les puces
on les remarque quelquefois
on les retrouve aux mêmes endroits
cherchant toujours la bonne affaire
un bout de peau un coin de chair
les puces
insociables jusqu’au bout des dents
inimitables dans leurs accents
de tendresses énamourées
partout bien sûr on les reconnaît
les puces
elles se regardent sans broncher
sans doute pour s’intimider
c’est alors qu’elles s’en vont sauter
sur les draps ou sur l’oreiller
les puces
la mine triste au matin
elles vont se noyer dans leur bain
pour oublier qu’il n’est pas bien
de préférer les chats aux chiens
les puces
Paroles et musique isabelle Mayereau